L'évaluation du préjudice résultant du licenciement relève du pouvoir souverain du juge: l'arrêt de la Cour de cassation du 13 septembre 2017 (fr)

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Auteur: Thierry Vallat, avocat au barreau de Paris.
Septembre 2017


Certains y verront un clin d'oeil facétieux de la Cour de cassation, ou une collision malencontreuse pour les autres en cette période agitée d'actualité du droit du travail et des ordonnances dont les projets vont être présentés en Conseil des ministres le 22 septembre prochain, un arrêt de la 3e chambre du 13 septembre 2017 vient de rendre une décision en 3 volets:


Sommaire n° 1 : L’existence d’un préjudice résultant du non-respect de la procédure de licenciement et l’évaluation qui en est faite relèvent du pouvoir souverain d’appréciation des juges du fond.

Sommaire n° 2 : Il résulte de l’article L. 1235-5 du code du travail que la perte injustifiée de son emploi par le salarié lui cause un préjudice dont il appartient au juge d’apprécier l’étendue.

Sommaire n° 3 : En matière de procédure orale, une demande en justice présentée dans un écrit n’est valablement formée que lorsqu’elle est oralement soutenue à l’audience des débats.


Voilà qui promet à l'heure du plafonnement programmé que les ordonnances tenteront d'imposer au juge et aux parties, qui risquent de multiplier les chefs de préjudice (lire Licenciement abusif: ce qui change avec les ordonnances Macron)


Retrouvez l'arrêt n° 2051 du 13 septembre 2017 (16-13.578)

https://www.courdecassation.fr/jurisprudence_2/chambre_sociale_576/2051_13_37571.html